Revenus des producteurs de musique à l'échelle mondiale : Indépendants vs. Affiliés à un label

Les producteurs facturent souvent des frais initiaux par piste ou par projet. Les producteurs indépendants peuvent facturer de 500 $ à 1 500 $ par chanson pour les artistes émergents, tandis que les producteurs de premier plan qui travaillent avec de grandes maisons de disques peuvent exiger de 25 000 $ à plus de 100 000 $ par piste. Historiquement, des légendes comme Timbaland auraient facturé jusqu'à 500 000 $ par rythme à leur apogée.

Les producteurs négocient généralement des « points », un pourcentage des redevances de l'enregistrement (généralement à partir de la part de l'artiste). Les taux standard sont de 2 à 5 points (2 % à 5 % des recettes nettes). Les nouveaux producteurs peuvent obtenir de 2 à 3 points, tandis que les créateurs de succès établis obtiennent de 4 à 5 points. Les ententes indépendantes offrent parfois des pourcentages plus élevés (p. ex., 20 % à 50 % du bénéfice net) au lieu de points.

Dans les ententes avec une maison de disques, les frais initiaux servent souvent d'avances sur les redevances futures. Le producteur ne reçoit pas d'autres paiements de redevances tant que la maison de disques n'a pas recouvré cette avance sur la part du producteur. Par exemple, une avance de 10 000 $ doit être remboursée au moyen des points du producteur avant qu'il ne touche des revenus supplémentaires. Les ententes indépendantes peuvent ne pas prévoir de recouvrement.

Les indépendants travaillent projet par projet, souvent avec des artistes indépendants ou de petites maisons de disques. Ils comptent beaucoup sur les frais initiaux, les tarifs par piste (500 $ à 2 500 $) ou les tarifs quotidiens (300 $ à 1 000 $). Beaucoup vendent des rythmes en ligne par l'intermédiaire de plateformes comme BeatStars (30 $ à 50 $ pour les locations, plus de 300 $ pour les exclusivités). Ils ont plus de souplesse, mais des revenus moins constants.

Ces producteurs travaillent régulièrement avec de grandes maisons de disques et des artistes établis. Ils exigent des avances plus élevées (plus de 10 000 $ à 50 000 $ par piste) et des points de redevances standard (3 % à 5 %). Certains peuvent avoir des ententes d'édition musicale ou travailler à l'interne pour des maisons de disques, ce qui leur offre plus de stabilité, mais moins d'autonomie.

Les ententes de producteur standard décrivent les frais/l'avance, les points de redevances (généralement 2 % à 5 % du PPD – Prix publié au détaillant, ou un calcul équivalent des recettes nettes), les conditions de recouvrement, les exigences de crédit (p. ex., « Produit par X ») et les autorisations d'échantillons. Les lettres d'instructions (LOD) pour les redevances de SoundExchange sont de plus en plus courantes.

Les tendances comprennent des définitions plus claires des calculs des redevances de diffusion en continu, des cycles de projet plus courts (plus de simples, moins d'albums), la montée en puissance des marchés de rythmes et les producteurs qui bâtissent des marques personnelles par l'intermédiaire des médias sociaux et des sons/slogans exclusifs.

Bien que le modèle de frais + points domine les marchés occidentaux, il existe des variations. Certains territoires utilisent plus fréquemment les modèles de rachat. L'importance des redevances numériques (diffusion en continu, droits voisins) croît à l'échelle mondiale, ce qui oblige les producteurs à comprendre les mécanismes de perception internationaux.